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Euthanasie
Pourquoi l’affaire Vincent Lambert n’a-t-elle pas déclenché chez nous, en plus des tweets indignés et des réunions de prières – qui sont des très bonnes choses –, une avalanche d’adhésion aux associations qui vont visiter les pauci-relationnel ? Si les services croulaient sous les demandes de visites, si ces gens-là étaient traités comme des êtres humains, on ne se poserait pas la question de savoir si leur vie vaut quelque chose ou pas. Dans les associations, les gens apprennent à entrer en contact avec ce genre de malades, comment maintenir un lien humain. Mais cela demande du temps, de l’engagement : nous sommes trop occupés à twitter, à organiser des veillées de prière pour montrer qu’on est pour la Vie. Aucune législation pour l’euthanasie ne résistera à une vague de miséricorde qui envahira les hôpitaux. Mais cette vague de miséricorde, je ne la vois pas venir.
Considéré parfois comme un acharnement juridique résultant de controverses intrafamiliales exacerbées par des prises de position publiques inconsidérées, notamment de la part de médecins, le cas très particulier de M. Vincent Lambert interroge plus largement sur l'effectivité de nos solidarités et de notre sollicitude à l'égard de malades en situation de vulnérabilité extrême. Autant de questions essentielles, qui alimenteront le débat à la veille de la révision des lois de bioéthique, attendue pour cet été.
Je constate que souvent ceux qui font la promotion de l'euthanasie et du suicide assisté sont seuls dans la vie, ne se sentent responsables de rien, ne veulent dépendre de personne, ni reconnaître qu'ils sont (comme tout un chacun) faits des autres, par les autres et grâce à eux. Le fantasme de l'autonomie moderne prend toute la place au point de refuser toutes nos fragilités. Le plus souvent, dans les arguments avancés, il n'est pas question de couple, d'aventure conjugale, de vie partagée avec un autre, de joies à voir grandir ses enfants et petits-enfants mais d'isolement, de besoins sexuels, de vie seule, de corps défaillant.
Si vous m'aviez demandé lors de mes quarante-deux ans de « splendeur », avant mon accident, si j'accepterais de vivre la vie qui est la mienne depuis vingt ans, j'aurais répondu sans hésiter, comme beaucoup : non, plutôt la mort ! Et j'aurais signé toutes les pétitions en faveur d'une légalisation du suicide assisté ou de l'euthanasie.
«A force de ne connaître le peuple que par les médias on finit par prendre les médias pour le peuple. Et on a le sentiment parfois d’un consensus populaire, là où il n’y a, en vérité, qu’un consensus médiatique.» Du philosophe andré Compte Sponville
On peut tout vous pardonner, Christine Angot. On peut fermer les yeux sur votre agressivité chronique. Parce qu’ainsi va l’insignifiant et misérable spectacle médiatique. Mais pas là-dessus. Quand on bavarde à défaut d’agir, on endosse au moins la responsabilité de ne pas nuire aux acteurs véritables. Par des mots ignorants et tranchants dans un domaine d’infinie sensibilité, vous avez souillé l’engagement discret et patient de centaines de bénévoles, présents en silence, mais absents des plateaux télé. Vous nuisez à leur rôle essentiel, vous instillez le soupçon et la défiance dans cette relation toujours délicate, ce lien si fragile, entre un patient en fin de vie et le bénévole qui vient l’accompagner, qui vient l’aimer. Comment osez-vous ?!
Les soignants, les patients et leurs familles, ne s’y trompent pas, eux qui savent ce qu’ils vivent.
Et de quoi ils parlent.
Les soignants, les patients et leurs familles, ne s’y trompent pas, eux qui savent ce qu’ils vivent.
Et de quoi ils parlent.
La valeur du prendre soin de chaque personne jusqu'à sa mort naturelle, en soulageant ses souffrances, et la valeur de la solidarité pour que les moyens soient donnés aux soignants afin qu'ils accomplissent au mieux leur mission, sont éminentes. Choisir ces valeurs, c'est construire une société de confiance et de paix, où l'accompagnement fait d'écoute, de respect, de discernement est honoré en raison de ses compétences et de son humanité riche en compassion. Chaque jour des milliers de soignants le montrent. Souvent aux obsèques, les familles les remercient.
La vulnérabilité de personnes – jeunes et moins jeunes – en situation de dépendance et de fin de vie appelle non un geste de mort mais un accompagnement solidaire. La détresse de celles qui demandent parfois que l’on mette fin à leur vie, si elle n’a pu être prévenue, doit être entendue. Elle oblige à un accompagnement plus attentif, non à un abandon prématuré au silence de la mort. Il en va d’une authentique fraternité qu’il est urgent de renforcer : elle est le lien vital de notre société.
Dans trois cas récents, elle a clairement opposé un refus à une demande d’euthanasie. Et la réaction est parfois aussi paradoxale qu’humaine. L’une des patientes enchaîne directement en expliquant : « alors, il va falloir que je tienne jusqu’au 4 février, parce que mon fils va passer ». Un autre lui répond ces mots étonnants, pour quelqu’un qui demandait à mourir : « je croyais que c’était la meilleure solution possible, mais je vais devoir trouver une autre façon de continuer à vivre ». C’est, me dit-elle, que l’on entretient tellement certains dans cette idée que l’euthanasie devient pour eux leur « projet de vie », leur unique but. Pourtant, quand le refus est posé, ils s’en fixent un autre. Le troisième cas ? L’homme atteint d’une SLA. Un mois après, son épouse, initialement convaincue qu’il fallait accéder à sa demande, dit simplement qu’ « il est bien ».
Pour le Docteur Perruchio, la demande d’euthanasie relève globalement de deux ordres. Une demande de principe, presque militante, émanant de milieux cultivés, intellectuels et socialement favorisés. Et la demande des malades qui souffrent.
Cette demande-là, « on la traite ». Car dans un service de soins palliatifs, les patients sont là parce qu’ils vont mourir : que risquent-ils de plus, dans le traitement de la douleur ?
Pour le Docteur Perruchio, la demande d’euthanasie relève globalement de deux ordres. Une demande de principe, presque militante, émanant de milieux cultivés, intellectuels et socialement favorisés. Et la demande des malades qui souffrent.
Cette demande-là, « on la traite ». Car dans un service de soins palliatifs, les patients sont là parce qu’ils vont mourir : que risquent-ils de plus, dans le traitement de la douleur ?
Reportage sur les dérives et dangers de la légalisation de l'euthanasie. Et sur la réponse efficace : les soins palliatifs.
Un brevet, déposé le 4 août par Facebook, introduit la possibilité pour le réseau social d'évaluer la fiabilité d'une personne dans le cadre d'un prêt ainsi que de communiquer ce score à des tiers. ==> Dans la même veine, des mutuelles pourraient savoir si vous êtes pour ou contre l'euthanasie, et vous accepter en fonction de ce critère (sachant que quelqu'un favorable à l'euthanasie coûtera en moyenne 6 mois de moins à assurer).
Vouloir empêcher un homme de mourir de faim et de soif, et être accusé : "On vit dans un territoire occupé par l’intégrisme catholique"
« Ne sait pas ». C’est sans doute elle, donc, qu’il faut cocher, pour dire qu’on préfère le croire même à tort : notre meilleur garant, c’est de faire confiance. Il me semble donc, au terme de cette introspection, plus simple de faire confiance à ceux qui, si tout va bien quand tout ira mal, m’entoureront : médecins, famille, Dieu.
La vie de Vincent Lambert est suspendue à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Ses proches vous invitent à le soutenir dans cette épreuve. Car Vincent n’est pas en fin de vie, il est en situation de grand handicap.
C’est si souvent dans les tous derniers instants que la parole peut jaillir. Encore faut-il donner une place à cette parole, donner du temps, permettre aux personnes de vivre leurs derniers instants.
Les auteurs du documentaire « L’euthanasie jusqu’où ? » sensibilisent l’opinion à ce qu’est vraiment l’euthanasie dans des pays où elle a été dépénalisée.
Si la population pouvait voir de l'intérieur ce que sont les maisons de soins palliatifs, l'appui à l'euthanasie fondrait comme neige au soleil.
Une fillette canadienne de 4 ans supplie le roi de Belgique de ne pas signer la loi permettant l'euthanasie des enfants.
Mon témoignage est celui d’un fils qui reste sidéré par le suicide de sa mère.