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La langue n’est pas sexiste, si l’on veut bien considérer que c’est le sujet parlant, le locuteur, le scripteur, qui est à la fois maître et esclave de l’usage qu’il ordonne. Il peut alors ajouter à ses façons de parler des relents de sexisme, mais il peut également y échapper par des usages intelligents. C’est donc du discours qu’il est question – et non de la langue – faisant que seul le sujet parlant est responsable de ce qu’il dit. L’expression « Droits de l’Homme » concerne-t-elle l’homme générique en embrassant les droits des femmes ? Tout ce qui concerne la féminisation de la langue, de la critique sexiste à la transformation des noms de métier, du genre grammatical à la féminisation des formes, est passé en revue sans oublier l’écriture inclusive qui propose des transformations d’usage de la langue, dont l’auteur examine les bonnes et les mauvaises solutions.
De plus en plus se répand l’idée que, pour lutter contre le sexisme et la domination masculine, il faut introduire partout l’écriture inclusive, c’est-à-dire écrire les noms et les adjectifs au pluriel avec les marques grammaticales conjointes du masculin et du féminin. Je voudrais qu’on réfléchisse sans préjugé au bien-fondé de cette pratique et à ses effets.
La ministre a indiqué avoir fait connaître dès le mois de septembre sa position au président François Hollande, mais qu'elle s'était abstenue jusqu'à aujourd'hui de l'exposer publiquement pour "éviter de participer au brouillage du texte que nous présentons".