66 liens privés
En l’état actuel de notre droit, s’agissant de cette dernière situation, le lien de filiation maternel est établi par l’accouchement: c’est toujours la règle «mater semper certa est» qui s’applique. Quant à la filiation paternelle, elle s’établit soit par le jeu de la présomption de paternité de l’article 312 si le couple est marié, soit par la reconnaissance de l’article 316 si ce n’est pas le cas. Ici, les dispositions du titre VII fonctionnent sans difficulté car la filiation est vraisemblable, ce qui ne serait pas le cas pour un double lien de filiation unisexuée. Cette différence constitue-t-elle cependant une rupture d’égalité? Sur le plan juridique, à l’évidence non car, les situations étant différentes, leurs régimes juridiques peuvent l’être aussi.
« Il y a une énorme différence entre le monde de l’adoption et celui des enfants conçus par donneurs, ajout Kern. L’institution de l’adoption n’a pas été mise sur pieds pour donner des enfants aux parents. Il a plutôt été créé pour le contraire, pour donner un foyer à des enfants, parce qu’ils sont déjà au monde et parce qu’on réagit à une catastrophe. » Au contraire, selon Kern, « les enfants conçus par donneurs sont créés avec l’intention de les séparer de leur biologie et, vous savez… c’est totalement différent. »
A la suite de cette enquête, l'ensemble des groupes Yahoo! repérés par Reuters ont été supprimés par l'hébergeur, mais Facebook a refusé d'en faire de même avec des espaces similaires organisés sur son réseau, au motif qu'"Internet est un reflet de la société, que les gens utilisent pour toutes sortes de communications et régler toutes sortes de problèmes".
Pour finir, je veux souligner que malgré mon opposition, il faut savoir être très nuancé dans ses propos car ce débat touche à l’intime de chacun, à sa vie affective avec sa fécondité, ses blessures, ses hauts et ses bas, et chacun sait combien cela n’est pas toujours facile !
Ne jugeons personne, respectons chacun, mais n’acceptons pas un Etat qui aurait pour seul but de combler les désirs – fussent-ils légitimes et sincères - de chaque catégorie de la population au détriment des plus faibles et de l’ensemble de la société !
S’il est abusif et pour une part irresponsable de parler de menace de «guerre civile», il n’en est pas moins évident qu’une forme de paix civile a bien été ébranlée. On peut douter que la loi Taubira soit «digérée» par la société française, aussi promptement que certains veulent bien le prophétiser.
Cette vérité scientifique montre que l'altérité sexuelle est un fondement de la condition humaine. Il ne s'agit pas de nier les maltraitances que subissent, malheureusement, un certain nombre d'enfants par leurs parents ni la capacité de certains homosexuels à prendre soin d'enfants (la capacité à élever un enfant n'est pas une question d'orientation sexuelle, j'en conviens)
Voilà ce dont ils ne veulent pas parler : le thème de l'«égalité des droits» invoqué pour revendiquer un droit à l'enfant est contradictoire avec les droits de l'enfant à avoir une figure paternelle et une figure maternelle, droit dont nous avons tous bénéficié, en principe sinon en réalité. Il y a bien une rupture d'égalité dans le fait de priver a priori un mineur de l'intimité d'une femme ou d'un homme dans son enfance, et cela sans autre raison que le désir de deux adultes. Ce bug conceptuel de l'homoparenté plonge nos deux «droits-de-l'hommistes» en plein mutisme : pas une ligne dans leurs éditoriaux sur l'adoption et la procréation médicalement assistée (PMA) autour de laquelle commencent à se déchirer verts et socialistes !
"l’adoption a pour raison d’être de donner une famille à un enfant privé de la sienne, et non de fabriquer un enfant pour une famille qui n’en a pas."
Ne vaudrait-il pas mieux prendre les devants, et que les maires disent comme Mirabeau qu’ils sont dans leur mairie « par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes », mais qu’on ne les forcera pas à faire cet acte contraire à leur conscience ?
Que se passerait-il dans les classes si le projet Taubira « mariage et adoption pour tous » était adopté ? Un pastiche savoureux du Petit Nicolas…
On peut être pro "amour", pro "liberté", pro "égalité", et s'opposer au vote du texte sur le "mariage pour tous". Mieux encore : par respect pour les personnes homosexuelles, utilisées comme une arme politicienne par un gouvernement contesté sur tous les autres fronts, on doit s'y opposer. Pas pour rapporter des points à Frigide Barjot, dont certains affirment qu'elle serait en mal de notoriété, mais pour refuser d'entrer dans une société de consommation de l'humain.
Arrêtons de nous laisser déchirer par quelques poignées d'idéologues manipulateurs et pensons par nous-mêmes. Voulons-nous d'une société où la mère et l'enfant pourraient un jour se marchander, ou devons-nous tout faire pour empêcher cette loi d'être votée ? L'alternative est moins simpliste, mais beaucoup plus facile à trancher que le faux débat censé nous diviser.
Et nous voilà bien dépourvus lorsqu'on nous demande de démontrer ce qui l'on n'a jamais imaginé contestable
Comme dans les autres disciplines médicales, il est donc indispensable qu'une commission d'experts pédopsychiatres fasse une analyse critique de ces études avant toute prise de décision. Pour le clinicien psychiatre d'enfants (athée et favorable au pacs) que je suis, la question peut être abordée différemment.
De l'amour, un enfant peut en recevoir d'un couple homoparental qui l'élève, mais quand on l'écoute, voici les risques qui menacent son développement.
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Mais ce questionnement, il ne le montre qu'en psychothérapie et pas au couple homoparental, présentant ainsi un "syndrome de l'enfant parfait".
Mettez la pression sur votre député en suivant ses votes sur le projet de loi
L'homosexualité est une pratique qui relève de la sphère privée.
Avez-vous la sensation que cette loi est votée d’avance ?
Oui, et il en est ainsi pour quasiment tous les projets de loi. Les débats peuvent bien entendu évoluer, mais de nouveaux députés ne vont pas faire leur apparition pour changer la donne. Je n’ai aucun doute sur le fait que cette loi sera votée et sortira exactement telle qu’elle est entrée à l’Assemblée. Et je m’apprête donc à voter contre le texte final car que je sais que d’ici là, il n’aura pas évolué.
En outre, le droit français ne peut pas connaître simultanément deux définitions de la notion de parent sans tomber un jour dans l'incohérence. Sauf à créer une situation ubuesque que le goût pour l'égalité des pro-projet réprouvera, il ne sera pas possible de considérer qu'il existe une définition du parent pour les homosexuels et une définition différente pour les autres. Ceci laisse ouverte la possibilité à l'avenir pour tout père biologique de contester sa paternité en déniant son intention parentale, ou sa participation au projet. C'est là aussi, et pour tous les couples, tous les enfants, la remise en question de la présomption de paternité et de la stabilité à laquelle elle est censée contribuer.
En ce sens là, l’expression « mariage pour tous » est erronée : le mariage n’est pas ouvert à toutes les situations affectives. L’égalité ne gomme pas les différences et ce sont justement ces différences qui appellent des traitements différents. Certes, on peut entendre ce désir de beaucoup de personnes homosexuelles d’échapper à des formes de réprobation de leur état encore présentes dans notre société. Il y a encore bien à faire pour qu’elles se sentent accueillies et respectées. Mais, en demandant l’accès au mariage, je pense qu’elles se sont trompées de lieu du combat.
Que l'on débatte des "droits de l'enfant" et que l'on veuille en faire le coeur de l'argumentation est parfaitement légitime. Une fois cette notion replacée là où elle doit l'être, c'est à dire en tête des préoccupations, chacun en tirera les conclusions qui lui sembleront les plus justes A condition d'aboutir à des "droits de l'enfant" cohérents, généraux, et permanents.
En attendant, comme le montrent les discussions à l'occasion du projet de mariage pour tous, le débat opportuniste sur les "droits de l'enfant" continuera à être ce qu'il est depuis la nuit des temps : une gigantesque hypocrisie.
Donc point fondamental à retenir dans le cadre du débat sur cette loi : les homosexuels ont d’ores et déjà le droit d’adopter, le seul effet de la loi sera de leur ouvrir la possibilité d’adopter en couple, ou d’adopter l’enfant du conjoint (hypothèse assez rare, vous devinerez pourquoi), possibilités qui sont réservés aux couples mariés. Que cela puisse contrarier des personnalités, non pas homophobes, bien sûr mais disons rétives aux contextes d’accueil, je le comprends. Mais présenter cela comme un changement civilisationnel me parait un poil excessif, et Dieu sait que dans ce débat, tout le monde déteste les arguments excessifs.