66 liens privés
Hier j'ai lu une lettre qu'une victime adressait à un responsable en réponse à ses pitoyables justifications.
Une lettre si pleine de dignité, de courage, de noblesse, que c'est un autre Christ que j'ai vu dans cette victime.
J'ai vu le Christ en majesté.
Le point d'information central des communicants en Église
La transformation pastorale est la conversion des églises à la dimension missionnaire qui passe par une transformation de la culture. Etape après étape, ce processus va nous permettre de passer d’une église en maintenance (qui s’occupe de ceux qui sont déjà là, à l’intérieur) à une église en sortie (qui part chercher ceux qui sont à l’extérieur).
personne n’a ni le devoir ni la mission de sauver l’Église
Une réflexion intéressante sur la place de la femme dans l'église.
Oubli cependant à mes yeux majeur : la dimension sacrificielle de l'Eucharistie qui entre en contradiction avec la nature de la femme à donner la vie, pas à verser le sang.
Un article assez long sur sexualité, contraception, avortement et Église.
« Si un responsable de communauté n’est pas en place intérieurement, il va faire passer dans sa pédagogie quelque chose de sa problématique personnelle, explique celui qui intervient par ailleurs dans plusieurs communautés monastiques en France. Il pourra faire de très beaux enseignements spirituels, mais il transmettra aussi, au-delà de ses paroles, ce biais imperceptible, sa part sombre. Ses disciples recevront ce flux inconscient sans pouvoir le nommer. Et cela ressortira un jour ou l’autre... » Dans le rapport à l’argent, à l’autorité, à la sexualité, à la relation avec l’institution ecclésiale... « A moins que chacun ne fasse un travail personnel pour séparer en soi ce qui est juste de ce qui ne l’est pas, pour retrouver sa propre liberté ».
Grâce à Dieu raconte l’histoire d’une blessure : le divorce entre des victimes de Bernard Preynat et des responsables du diocèse de Lyon. Ozon a choisi de nous présenter cette rupture sans avoir écouté toutes ses parties prenantes, mais en développant le seul point de vue des victimes. C’est ce qui fait de ce film une œuvre à la fois très intéressante et très limitée. Il ne reste qu’à souhaiter qu’il réalise un jour le film symétrique, genre « le point cardinal »… ou, plus vraisemblablement, que Mgr Barbarin lui-même profite de son retrait pour écrire, ne serait-ce que pour l’histoire, sa version des faits. Ce serait un vrai service à rendre à tous ceux qui veulent aujourd’hui faire œuvre de paix et restaurer cette unité. Le service de la vérité.
Nous sommes témoins que, piégé par une journaliste de Mag2Lyon qui s’était fait passer pour une victime, il l’a directement encouragée à porter plainte. Chacun peut lire le discours qu’il tint alors en privé, puisque cette journaliste publia fidèlement son verbatim : « Tant pis si c’est une honte supplémentaire pour l’Église, car cela peut rendre service à tout le monde. Si vous portez plainte, on va interroger ce prêtre, et c’est très bien. Et même pour lui parce qu’il faut arrêter de mentir. »
Le fait que l’Eglise s’exprime sur un sujet, sans plus guère de relais dans le monde politique, peut être aussi vu comme une chance. En effet, cela souligne que cette voix catholique ne cherche pas le pouvoir (si c’était le cas, c’est plutôt raté depuis un demi-siècle de recul politique), mais bien à faire un appel aux consciences.
Les bonnes pratiques pour la mise en œuvre d'un site paroissial.
LuttePédophilie - La Conférence des évêques de France (CEF) lance le site "Lutter contre la pédophilie".
L’objectif : améliorer la lutte contre la pédophilie au sein de l’Église de France en mettant, à disposition du plus grand nombre, des outils pour comprendre ce fléau, alerter et agir, ensemble.
Mais je suis tout aussi certain de ce qu’il va rester à la fin : une Église, non du culte politique car celle-ci est déjà morte, mais une Église de la foi. Il est fort possible qu’elle n’ait plus le pouvoir dominant qu’elle avait jusqu’à maintenant, mais elle va vivre un renouveau et redevenir la maison des hommes, où ils trouveront la vie et l’espoir en la vie éternelle.
L’écoute est autre chose que les mesures qui doivent être mises en place pour lutter contre la pédocriminalité, à tel point que, sans l’écoute, ces mesures risquent de paraître comme autant de gesticulations. C’est pourquoi l’Eglise n’en aura jamais assez fait. Notre Eglise doit d’abord écouter l’horreur, s’arrêter, désarmée, au côté des victimes. C’est difficile, parce que devant l’horreur on se protège et, si l’on se protège, on n’écoute pas. L’écoute doit témoigner d’une bonté inconditionnelle qui déborde le gouffre de souffrance. Seule la bonté permet à ceux qui ont été handicapés une rééducation dans leur capacité à aimer. Les chrétiens se doivent de manifester cette bonté.
Tony Anatrella est l’un des experts du Vatican sur l’homosexualité. Il a aussi rédigé une directive à l’intention des nouveaux évêques sur le signalement ou non des prêtres pédophiles. Par ailleurs psychothérapeute, ses méthodes ont fait l’objet d’accusations d’abus sexuels de ses anciens patients en 2006. L’affaire avait été classée sans suite. Aujourd’hui, un nouveau patient témoigne de ces méthodes troublantes.
C'est justement pour cela que le droit canonique est là : pour réguler une autorité qui n'est pas parfaite.
« Parfois, il y a chez les catholiques un courant tiédasse et qui ne me plaît pas. L’Église doit être droite et exigeante car on vit dans un monde lisse. Dans l’Église, on a des repères. A l’École de Vie Conjugale, les choses étaient claires.
D’expérience, les catholiques oublient rarement d’être candides comme des colombes…
Le pape (à mon humble avis) voit approcher la chute du libéralisme, qui sera sans doute aussi subite et complète que celle du communisme. Il prépare donc l’Eglise pour que, le jour où le libéralisme tombera, elle ne soit pas surprise en train de somnoler dans les fourgons du libéralisme, comme le sera sans doute un certain catholicisme figarien. Il faut qu’elle ait déjà rompu toute solidarité avec ce monde libéral, oligarchique et profondément anti-évangélique. Le pape voit venir le temps, car il vient, où nombre de nations d’Amérique et d’Europe, ayant rejeté le libéralisme, retrouveront leur identité chrétienne, et où même les incroyants reconnaîtront tout ce que l’humanisme doit au Christ. De nombreux musulmans, écœurés par la violence djihadiste, découvriront le « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein d’amour ». L’Asie modernisée, le monde jadis colonisé au temps des Lumières, s’interrogeront sur le centre divin jusqu’alors méconnu de la modernité occidentale en ce qu’elle a de meilleur. L’Église devra alors, à ce moment, être à même de gérer un immense afflux de pratiquants nouveaux, beaucoup traînant avec eux les séquelles compliquées de leur vie passée, mais désirant sincèrement trouver l’union au Christ.
Si dans l’Église on n’est pas capables de se respecter et de se le dire sans passer par exemple par le canal d’une reconnaissance officielle des liaisons homosexuelles alors on est encore loin de vivre l’Évangile et c’est d’abord ce chantier qu’il faudrait ouvrir.