La seconde raison à l’inquiétude des opérateurs est liée à la finalité réelle de cette collecte d'information sur le peering. N'y aurait-il pas des raisons fiscales ? Car aujourd'hui le peering est un échange non-marchand : deux opérateurs s'échangent du trafic IP sans aucune facturation mutuelle. Leur chiffre d'affaire n'intègre aucunement l'activité du peering. En d'autres termes le peering ne contribue ni à leur chiffre d'affaire ni à leur bénéfice, sur lesquels sont appliqués de nombreux impôts et taxes.
L'existence d'une telle « niche fiscale » peut semble étonnante si l'on compare avec d'autres activités marchandes, et notamment les services de téléphonie, où les opérateurs se facturent mutuellement la terminaison d'appels. Et en ce temps de difficultés budgétaires, au moment où tous les États européens sont en recherche de nouvelles recettes fiscales pour diminuer leur déficit, on se dit que l'inquiétude des opérateurs ne relève pas de la paranoïa...
Moralité : pour défendre la neutralité du net, préférez BitTorrent à MegaUpload.